Ni bullet ni intime : le journal parfait
Depuis le début de cette année, je tiens un journal (grosse révélation).
La fureur du bullet journal n'y est sans doute pas pour rien (d'ailleurs, j'aime beaucoup regarder les vidéos des bullet journalers qui partagent leurs oeuvres). Mais le mien n'en est pas un : trop de codes, pas assez flexible pour moi.
Ce n'est pas non plus un "vrai" journal intime dont je noircirais continuellement les pages de ma plus belle écriture. (L'idée est aussi romantique qu'elle est intimidante, merci mais non merci.)
En réalité, c'est un mélange bâtard mais efficace des deux. S'il me convient si bien, c'est que mon journal s'articule autour de trois aspects qui me motivent et se complètent.
1. Le côté pseudo artsy
Je décore certaines pages avec des stickers, des photos, des souvenirs de voyage... C'est assez basique, pas recherché pour deux sous mais je m'en fous, ça m'amuse !
2. Le côté control freak
J'exagère un chouïa en disant control freak mais c'est vrai que j'aime bien surveiller ce que je fais et compiler des données pour avoir une idée de mes progrès.
Du coup, je me sers de petits tableaux pour :
- avoir une idée précise de la quantité d'eau que je bois (et m'encourager à boire assez - une de mes bonnes résolutions 2017)
- évaluer la qualité de mon sommeil : j'ai des périodes, parfois assez longues, où je dors mal, je fais des cauchemars... En notant la qualité de mon sommeil, j'espère pouvoir découvrir quelques "déclencheurs" de sales nuits.
- noter la pratique de certaines activités, spécifiquement les balades avec mon mec et mon chien, le yoga, la lecture et le non-grignotage : dans un monde parfait, je ferais tout ça chaque jour mais en attendant, mettre une petite croix dans la case chaque fois que je fais l'activité me motive à ne pas "briser la chaîne".
Je fais également des listes (c'est bien un truc de control freak, ça, les listes...) : les films que j'ai vus, les livres que j'ai lus, les nouveaux endroits visités...
Enfin, chaque début de mois, je consacre une page à mes objectifs. En début d'année, je me suis fixé des objectifs à "long terme". Tous les mois, j'essaie donc de me fixer comme micro-buts de petites avancées vers mes macro-objectifs.
Si tu te demandes, oui, je réalise que mon délire de tracking et d'objectifs me fait passer pour une dingo teintée de Macronitude à la sauce manager de l'année (la meuf qui brandit son journal en hurlant que c'est son projet, tout ça...) Rassure-toi, je ne le suis pas (vraiment pas, promis). Mais je suis ce genre de personne qui va tourner en rond comme une conne en l'absence de direction claire. Et la suite est pas jojo à voir : frustration, ennui, mauvaise image de soi, blablabla. Alors que ce soit pour mon développement perso ou pro, ce petit système m'aide à garder une santé mentale à peu près correcte.
3. Le côté hippie positif
Je suis de nature pessimiste et anxieuse (paie ton combo casse-couilles...), j'ai donc plutôt tendance à bloquer sur des micro-événements négatifs en oubliant que la vision d'ensemble, elle, est plutôt positive. Selon ma prof de yoga (tu sens venir le côté hippie ?) et d'autres théoriciens du bonheur, entraîner son esprit à s'éloigner du négatif et à se concentrer sur le positif permet de voir plus clairement les opportunités. Et être reconnaissant pour ce qu'on est et ce qu'on a, c'est un super remède contre la déprime.
Alors pour me rappeler quotidiennement à quel point je suis privilégiée, je fais un mini journal de gratitude dans lequel je compile les bonnes choses du jour. Et tous les jours il y a quelque chose de positif : des cookies faits par l'homme de ma vie, croiser un chien trop mignon en balade, une bonne séance de yoga... Plus je compile ces bons moments, plus il m'est facile de les voir et de les lister. Une vraie thérapie pour les broie-du-noir dans mon genre !
Avant cette année, je ne m'étais jamais tenue à un journal. Trop contraignant, pas d'inspiration... Mais le fait d'en créer un avec une structure qui m'est propre et de réaliser rapidement que ça me faisait du bien, ça m'a permis de rester motivée à le remplir.
Bref, journaler c'est bien, je recommande à tou(te)s mes ami(e)s. ;)