On ne naît pas cône femelle, on le devient.
Est-ce qu'on peut prendre une minute pour se pencher sur le cas de cette illustration ?
Je ne sais pas si elle est familière à beaucoup de monde, j'imagine que c'est une spécialité made in Hérault donc en bonne meuf sympa... je partage.
En road trip avec mon mec, je croise cette affiche, glorieusement placardée sur un énorme panneau en bordure d'une route en travaux.
Y a pas comme un détail chelou qui attire votre attention ?
Genre... une paire de nichons. Sur un cône de chantier.
Un. cône. de. chantier.
Une cône de chantier donc, je présume.
Ça ne s'est sûrement pas passé comme ça, mais dans ma tête j'imagine la genèse de cette affiche.
Réunion des créatifs le lundi matin dans une agence de comm' de Béziers :
- Woh les gars, le cône, on va le faire en mode petit perso trop mignon : genre il sautille un pinceau à la main en repeignant la route.
- Ouéééé, trop bien ! Vazi, ajoute une fleur sur le dessus et des babouches à clochettes (?)... ça fait hippie joyeux, c'est bien ça !
- Nan, les gars attendez : un cône qui danse avec des babouches à clochettes, ça fait pédé. Faut que ce soit un cône femelle, c'est obligé ! Mettez-lui une grosse bouche et des petits yeux avec des cils de biche.
Mais ouais, carrément. Tout le monde se regarde, la satisfaction se lit sur les visages.
Tout le monde ? Non : José, lui, a la mine renfrognée du mec qui sait qu'il manque un petit truc.
Et soudain, il a l'illumination. Explosion de génie, synapses on fire, Don Draper c'est du pipi de chat à côté...
- Les gars, on est cons : vous avez déjà vu un cône femelle sans une bonne paire de nichons ?!
Hilarité dans l'assistance. On se congratule, putain qu'on est bons ! Y a pas à dire, les brainstormings du lundi matin, ce ne serait pas pareil sans José.